Présentation des usages des espaces communes de la Petite Maison
Présentation faite lors de la soirée publique n°5 de E²=HP², “Table ronde : La vie et la gestion des espaces communs dans les habitats groupés autogérés et participatifs à travers le temps”, le 27 février 2015, à Vannes
Rennes 4 familles installées en 1987, en SCCC
Le foncier, de 1000m2, n’a pas coûté cher puisqu’il s’agissait d’une ruine vendue par la Mairie de Rennes. Cela a permis de financer les locaux communs, qui n’ont pas été construits en un coup. La chambre d’amis a été construite après coup. La chambre d’amis sert « un mois sur trois ou la moitié du temps à accueillir des personnes qui n’ont pas de place au 115. Actuellement c’est des réfugiés du Kosovar. L’une des familles est très impliquée dans les solidarités avec les sans-frontières, je dirais. Donc, la chambre d’amis sert pour des a mis, et pour une cause. » Il s’agit parfois d’autres types de causes, ou d’activités. Dans ce cas, « ce n’est pas le groupe qui est engagé, mais le groupe soutient l’engagement de chacun, à sa façon », qu’il s’agisse de réunions, de musique, ou autre. « C’est un plus, qu’on n’aurait pas sans cet espace commun. C’est un plus pour vivre sa vie de citoyen. Ce ne serait peut-être pas aussi commode dans des équipements publics, et puis ce serait moins sympa ».
Autres espaces communs : « on n’a pas de buanderie, parce qu’il fallait enlever ses chaussons. Au départ on s’est trouvé avec des logements un peu mitoyens, et pour sortir dans les parties communes, ce n’est pas comme chez vous où il y a des coursives, il faut mettre sa capuche, et le fait qu’on ne puisse pas garder ses chaussons pour aller à la buanderie a été un frein. Par contre, on a installé un fil à linge. Dans notre société, aujourd’hui, partager un fil à linge, ça devient un problème ! On a beaucoup de visites, et tout le monde s’étonne de notre fil à linge ! Et l’intimité ? Et si quelqu’un se trompe ? Vous pourrez regarder, les immeubles où il y a des fils à linge sont devenus rares ! » L’habitat comprend aussi des panneaux solaires, ce qui permet de financer les charges des équipements communs. « On n’a pas assez anticipé notre vieillissement, et le changement de composition des ménages, avec le départ des enfants. On regrette de ne pas avoir fait en sorte que les logements soient séparables à terme, comme certains groupes l’ont fait. »